Nath’s tip, quick tip

Du droit d’utilisation des photos

Nathalie, Photographe

Je me permets de poster sur le sujet, car il est revenu dans mon actualité au moins quatre fois durant les deux dernières semaines. Quand on utilise des visuels (photos, dessins, illustrations), pour illustrer un article, un site web, une affiche, un événement, on doit obligatoirement avoir l’autorisation de l’auteur pour cette utilisation (quand on n’est pas soi-même l’auteur du visuel, quelle que soit sa provenance). Avoir l’autorisation, c’est pouvoir prouver que l’auteur est bien d’accord avec cette utilisation (par écrit). Ce n’est pas parce qu’une image est publiée sur internet qu’elle est forcément libre de droits, non, non. Si on n’est pas capable d’apporter cette preuve si jamais on vous la demande, alors on s’expose à des ennuis, car cette absence d’autorisation est un délit, sanctionné par la justice.
Ce n’est pas tout. Quand on a reçu l’autorisation de publier, on est tenu à chaque publication du visuel de mentionner le nom de l’auteur. Ne pas le faire, c’est aussi s’exposer à des ennuis (et c’est en plus pas très sympa pour l’auteur). Il y a des auteurs (comme moi) qui se contentent de commencer par un message poli rappelant les obligations au cas où on ne les connaîtrait pas (même si chacun est censé connaître la loi, personnellement, je peux comprendre qu’on n’est pas toujours au courant de tout, il y a un certain seuil de tolérance que je m’engage à respecter, car on est entre adultes) et qui donnent un délai raisonnable pour se mettre en ordre. Il y a des auteurs, pas nécessairement plus méchants que les premiers, qui envoient directement un courrier accompagné d’une facture avec le calcul des droits, parfois augmentés d’une pénalité pour le non-respect de ces droits. Il faut savoir que cette procédure est tout-à-fait légale, et n’a rien d’antipathique à l’égard du contrevenant, puisqu’il a utilisé le visuel. Quant à la considérer comme une agression, c’est se tromper, car l’auteur ne fait rien de plus que faire valoir ses droits. Par contre, il n’y a rien de plus démotivant voire humiliant pour un auteur qui demande de mentionner au moins son nom (sans réclamer quoi que ce soit d’autre, alors qu’il pourrait) de voir alors la photo disparaître de la publication concernée. Nier ainsi la valeur de l’auteur, c’est, comment dire, assez insultant pour lui, je trouve.

Papillon sur budléia

Photographie par Nathalie